vendredi 23 septembre 2016

Ma collègue...

S. est une collègue avec qui je m’entend bien. Depuis une semaine je voyais bien qu’elle faisait la tête. Hier nous avons crever l’abcès ! Elle ne supporte plus les allusions racistes faites par certains, parfois sur le ton de la plaisanterie mais blessante pour elle. 

Elle est française, d’origine tunisienne et de confession musulmane .  Nous avons discuté pendant plus d’une heure, elle a des paroles dures envers sa communauté, elle revendique le droit d’être musulmane mais avant tout elle respecte la laïcité de notre pays. Elle m’a fait me rendre compte qu’en effet, devant des propos racistes je ne réagis pas « je tourne la tête » comme beaucoup. C’est vrai, je n’aime pas entrer en conflit et même si souvent des paroles me font bondir, je préfère rester silencieuse. 

Peut-être a-t-elle raison, si chacun d’entre nous réagissait au moindre propos raciste, peut-être cela ne deviendrait plus aussi banal…

J’ai été élevé dans une école catholique ( du coup je suis complètement athée !!!) , il y régnait un respect total de l’autre, du différent…

J’ai été élevé dans une famille « bourgeoise » où le respect, la curiosité, l’ouverture vers l’autre était de mise.

Je ne demande jamais qu’elle est la religion de la personne en face de moi, je m’en moque…

J’ai élevé mes enfants dans cet esprit d’ouverture de l’autre, de curiosité plutôt que de rejet… et je suis fière de les voir aujourd’hui défendant les valeurs de la France laïque, mais ouverte et accueillante.

Je ne voudrais pas que ce pays devienne celui de l’exclusion, du racisme ordinaire…

J’ai peur de 2017….. Alors chacun doit jouer au petit colibri…

Ce soir le quotidien Liberation est en plein dans mon sujet avec des témoignages de femmes françaises musulmanes, je le passerai à S. Lundi...

Meilleure amie...

Un seul message depuis notre dîner d'avant  les vacances. 

J’ai toujours à l’esprit ce doute sur l’intérêt de son amitié…

Du coup je n’ai pas envie de faire le premier pas.. 

Je suis une sauvage, qui ne donne sa confiance que rarement, alors lorsque je suis déçue je me referme comme une huitre…